Patrick Maimoun
Je suis allé voir avec mon fils cet excellent match.
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PSG |
2 - 1 |
Marseille |
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dimanche
25 Avril 2004 Championnat |
Ainsi parle-t-on à Marseille lorsque l’on dit que l’on ne craint
personne. Et si jusque là, l’enjeu sportif était moindre lors de ces
confrontations entre les deux grands rivaux, cette fois, il y avait matière à
parler comme un comptable. Ainsi, les deux buts de Pauleta ont propulsé Paris
un peu plus près des étoiles. Car c’est sûr, Paris qui croit en sa bonne étoile,
a pris cet astre pour guide.
PSG-Marseille : 2-1 (1-0). Arbitre : Bré. 41978 spectateurs. But(s)
: Pauleta (12e), Pauleta (61e) pour PSG ; Battles (91e) pour Marseille. Avertissement(s)
: Cana (39e), Mendy (92e) pour PSG.
PSG : Letizi - Heinze, Mendy, Pierre-Fanfan, Déhu - M'Bami, Sorin,
Cana, Fiorèse (Hugo Leal, 84e) - Ljuboja (Reinaldo, 80e), Pauleta (Boskovic,
88e). Entr. : Halilhodzic.
Marseille : Barthez - Dos Santos, Ferreira, Meïte, Beye - Meriem,
N'Diaye, Flamini, Hemdani (Ecker, 21e) - Drogba, Koke (Battles, 60e). Entr. :
Anigo.
Paris craint dégun
A
toute nouvelle victoire, on se dit à chaque fois qu’il s’agit
de la plus belle. La plus émouvante aussi, ou la plus
impressionnante. Bref, l’usage d’un superlatif suffit à
structurer la dimension de l’évènement. Mais là, oui là,
c’est une deuxième place qui couronne une sixième victoire
consécutive sur les Phocéens. Une autre manche remportée, et
qui place cette fois-ci Paris à trois points de Lyon, solide
leader de ce championnat. C’est dire qu’on va penser au titre,
et pas seulement en se rasant le matin.
Mais comme dans tous les grands rendez-vous, il n’y a pas de
place à l’incurie. Paris doit persister dans ses promesses. Un
oubli, et les voilà face à Drogba esseulé au deuxième poteau,
mais Fiorèse se jette comme un lion pour lui arracher ce bout de
cuir (13e). Ce Drogba qu’il faut forcément surveiller comme le
lait sur le feu, est de nouveau au centre des débats lorsqu’il
se jette sur Letizi, sorti dans ses pieds (14e).
Puis, c’est au tour de Pauleta de jouer le rôle du passeur. De
la gauche, son centre fuyant devant le but de Barthez que Fiorèse
laisse ingénieusement filer entre ses jambes, est repris par
Sorin malgré la charge de Dos Santos. Mais là encore, rien ne
bouge au tableau (17e).
Dans un ultime moment de relâchement, ce même Ferreira
s’avance seul à droite et sert aux seize mètres Battles, tout
aussi esseulé. Le tir de l’ancien bordelais fait mouche, même
s’il ne change rien au sort de ce nouveau « clasico ». Paris
s’offre une nouvelle manche face au grand rival. Mais l’est-il
vraiment encore ?