Amnesty InternationalPatrick Maimoun

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Les débuts
Amnesty International a été fondée en 1961 par l'avocat britannique Peter Benenson. Son appel, intitulé "Les prisonniers oubliés", a été publié dans la presse du monde entier le 28 mai 1961, et l'idée d'une campagne internationale pour la défense des droits humains a suscité plus de 1 000 offres de soutien. À la fin de la première année, la nouvelle organisation avait envoyé des délégués chargés d'intervenir en faveur de prisonniers dans quatre pays et avait pris en charge 210 dossiers. Les membres d'Amnesty International avaient créé des instances nationales dans sept pays et les dépenses s'élevaient à 6 040 £. Les principes de stricte impartialité et d'indépendance ont été établis. L'accent a été mis sur la protection internationale des droits humains : les membres d'Amnesty International devaient travailler sur des cas survenus dans le monde entier sauf dans leur propre pays.

Aujourd'hui
Aujourd'hui Amnesty International compte plus de 1 000 000 membres, abonnés aux publications et donateurs réguliers dans plus de 100 pays et territoires; en outre, il existe plus de 4 300 groupes locaux enregistrés auprès du Secrétariat international, et plusieurs milliers de groupes universitaires, scolaires, professionnels et autres, qui normalement ne se font pas enregistrer au niveau international. Des sections nationales ont été implantées dans 55 pays, dont 33 se situent en Afrique, en Amérique latine (y compris les Caraïbes), en Asie, en Europe centrale et au Moyen-Orient. Le Secrétariat international, situé à Londres, est le centre nerveux de l'Organisation : plus de 300 salariés et 95 bénévoles originaires de plus de 50 pays y tra-vaillent. Le secrétaire général est Pierre Sané. Amnesty International est dirigée par un Comité exécutif international (CEI) composé de neuf membres : huit sont des bénévoles élus tous les deux ans par un Conseil international (CI) formé de représentants du Mouvement en provenance du monde entier, le neuvième est un membre élu du Secrétariat international.

L'aide aux victimes
Amnesty International a un mandat précis, exposé dans ses statuts. Elle cherche essentiellement à obtenir : - la libération de tous les prisonniers d'opinion ; c'est-à-dire des personnes déte-ues partout dans le monde du fait de leurs convictions ou de leur origine ethnique, de leur sexe, de leur langue, de la couleur de leur peau, de leur nationalité ou de leur origine sociale, de leur situation économique, de leur naissance ou de toute autre situation, à condition qu'elles n'aient pas eu recours à la violence ni préconisé son usage ; - un procès équitable dans un délai raisonnable pour les prisonniers politiques ; - l'abolition de la peine de mort, de la torture et de tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant infligé aux prisonniers ; - la fin des exécutions extrajudiciaires et des "disparitions". Amnesty International s'oppose également aux exactions commises par les groupes d'opposition, qu'il s'agisse de prises d'otages, d'actes de torture, d'homicides sur la personne de prisonniers ou d'autres homicides arbitraires et délibérés. Les membres de l'Organisation répartis dans le monde entier œuvrent en faveur des personnes menacées d'emprisonnement, de procès inéquitables, de torture ou d'exécution. Les activités de cette année donnent une idée du volume de travail effectué chaque année en faveur de ces personnes.

Activités en faveur des droits humains
Campagnes internationales
Chaque année, dans le monde entier, les membres d'Amnesty International conjuguent leurs forces pour faire campagne soit sur des questions relatives aux droits humains dans un pays donné soit sur un type de violations. Ces campagnes de grande envergure servent à rendre compte des principales questions relatives aux droits humains, à faire pression, à l'échelle internationale, sur des gouvernements et des ambassadeurs pour faire évoluer la situation, à porter à la connaissance du public les violations commises, et à mener une action conjointe avec les défenseurs locaux des droits humains et les organisations locales. Au début de l'année 1997, Amnesty International a lancé une campagne internationale sur la protection des réfugiés. L'Organisation a mis en lumière les violations des droits humains qui ont conduit les réfugiés à prendre le chemin de l'exil, et les périls et obstacles auxquels il leur a fallu faire face en tant que demandeurs d'asile. En avril 1997, 90 % des quelque 15 millions de réfugiés de la planète vivaient dans les pays du Sud, souvent les pays les plus pauvres. L'Afrique abrite plus de deux fois plus de réfugiés que l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Océanie réunies. En outre, quelque 25 à 30 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur de leur propre pays. À la fin de l'année, les membres de l'Organisation ont engagé une campagne d'un an pour célébrer le cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme - pierre angulaire de la protection des droits humains dans la société contemporaine. À l'occasion de cette campagne, les membres d'Amnesty International s'emploient à mettre en lumière les violations auxquelles sont confrontés les défenseurs des droits humains, et demandent à des individus - personnalités ou simples citoyens - de s'engager personnellement à respecter ces droits. Dans les premiers mois de la campagne, l'Organisation a recueilli plus de quatre millions de signatures de par le monde.
Actions en faveur d'individus
Les membres d'Amnesty International œuvrent en faveur d'individus ou de groupes de personnes en butte à l'une des violations inscrites dans le mandat de l'Organisation - violations qui vont de la détention en tant que prisonnier d'opinion à la "disparition" ou à l'exécution extrajudiciaire. À la fin de l'année 1997, les groupes d'Amnesty International s'occupaient de 1 750 Dossiers action, terme qui renvoie aux actions à long terme engagées par les groupes sur le cas d'une ou de plusieurs victimes de violations. De plus, 1 800 groupes ont pris part à l'un des 23 Réseaux d'action régional (RAN), qui mènent une action à long terme sur une région particulière. Fin 1997, les groupes chargés d'un Dossier action ou d'une action dans le cadre de l'un des RAN œuvraient en faveur de 3 985 victimes de violations dont Amnesty International connaissait l'identité. Dans d'autres cas, l'Organisation ne dispose pas de toutes les informations concernant le nom des victimes, mais elle fait le maximum pour s'occuper également de leur cas. Wei Jingsheng, prisonnier d'opinion de longue date en Chine, a été inopinément libéré en novembre 1997 - concluant ainsi l'un des plus longs chapitres de l'histoire des Dossiers actions de l'Organisation. Cet homme, âgé de quarante-sept ans, a passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux. Wei Jinsheng a relaté comment il a eu connaissance du soutien qu'il recevait et le réconfort que celà lui a apporté:
" Un gardien qui ne m'adressait habituellement jamais la parole engagea la conversation. Nous discutâmes de choses et d'autres pendant un moment, puis je lui demandai d'un air très dégagé : "Je suppose que moins de lettres arrivent pour moi ces derniers temps, pas vrai ?" Le gardien me regarda alors et s'exclama avec incrédulité : "Moins ? Mon vieux Wei, si tu savais le nombre de lettres que tu reçois !" Comme il prononçait ces mots, il prit conscience de ce qu'il venait de me révéler et se tut brusquement avant de quitter précipitamment la pièce [...] Cette pensée me procura un réconfort surpassant de loin celui que pouvaient susciter les petites améliorations apportées de temps à autre à mes conditions d'existence."
Actions rapides
Les actions rapides en faveur de prisonniers et d'autres personnes risquant de façon imminente d'être victimes de violations, notamment d'actes de torture ou d'exécu-ions, sont menées par le réseau des Actions urgentes composé d'environ 80 000 bénévoles dans quelque 85 pays. Grâce au courrier électronique, aux télégrammes, aux télécopies, au télex, aux aérogrammes ou aux envois par avion, ce réseau peut rapidement lancer des appels en faveur des personnes en danger. Au cours de l'année 1997, 583 nouvelles actions concernant 99 pays ont été transmises au réseau des Actions urgentes. Des actions complémentaires ont été demandées dans 351 cas, portant à 934 le nombre d'interventions du réseau au cours de cette période. Chaque Action urgente ou complémentaire peut se traduire par des centaines d'appels aux autorités en l'espace de quelques jours, et par plusieurs milliers en l'espace de quelques semaines. Les nouvelles actions ont été lancées en faveur : de prisonniers menacés de torture ; de personnes pouvant être ou ayant été victimes d'une exécution extrajudiciaire ou d'une "disparition" ; de prisonniers condamnés à mort et de personnes harcelées ou ayant reçu des menaces de mort émanant d'agents de l'État ou de groupes armés d'opposition. Les nouvelles actions ont également porté sur de nombreux autres sujets de préoccupation, notamment des cas d'arrestation arbitraire, de détention prolongée au secret, de détention sans inculpation ni jugement, de mort en détention et de risques d'expulsion. Au cours de l'année, Amnesty International a reçu des lettres de personnes qui ont bénéficié du soutien du réseau des Actions urgentes.
Ainsi, la mère de Sergueï Vissotchanski, prisonnier qui risquait d'être exécuté incessamment, en Ukraine, a écrit à l'Organisation. Elle était convaincue que son fils allait mourir, car les autorités hâtaient la procédure. Après trois séries d'appels lancés en sa faveur par le réseau des Actions urgentes, Sergueï Vissotchanski a vu sa sentence commuée en une peine de vingt années de détention. Sa mère écrivait : " Merci d'avoir sauvé la vie de mon fils. "

Réseaux spécialisés
Amnesty International dispose de réseaux spécialisés - regroupant des professionnels de la santé, des juristes, etc. - qui exploitent les compétences spécifiques de leurs membres pour défendre les victimes de violations des droits humains. Le réseau des professionnels de la santé d'Amnesty International compte environ 10 000 membres organisés en groupes et réseaux médicaux dans quelque 35 pays. Le réseau est intervenu dans 44 cas médicaux ou actions urgentes concernant 24 pays. Un document sur les infirmières et la défense des droits humains a été publié au milieu de l'année 1997 dans l'optique d'obtenir le soutien des infirmières et des organisations qui les représentent. Par ailleurs, en juin 1998, Amnesty International a fourni des éléments d'information à la Commission Vérité et Réconciliation d'Afrique du Sud, dans le cadre des audiences consacrées au secteur de la santé.

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Réseaux d'aide juridique internationaux Les avocats, magistrats, professeurs ou étudiants en droit et autres personnes ayant une connaissance théorique ou pratique du droit ont une contribution essentielle à apporter au travail d'Amnesty International. Les groupes de juristes interviennent de différentes manières : ils tiennent lieu de conseillers juridiques du Mouvement, établissent les contacts entre l'Organisation et les professionnels du droit et militent en faveur des victimes de violations, notamment d'autres défenseurs des droits humains et de partisans de réformes juridiques. En 1997, les juristes défendant la cause d'Amnesty International ont continué de s'appuyer sur leurs propres associations et réseaux de professionnels pour faire entendre la cause des droits humains. Les groupes de juristes de l'Organisation ont joué un rôle capital dans toutes les grandes campagnes thématiques de l'année, notamment la campagne permanente menée par Amnesty International en faveur d'un tribunal pénal international juste, équitable et efficace. Ils ont également contribué à de nombreuses autres campagnes, en soutenant notamment le projet de Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi qu'à des appels en faveur d'individus dans un certain nombre de pays. L'une des priorités de l'Organisation a été de mettre en place des groupes de juristes dans les régions sous-représentées et, en septembre 1997, le réseau d'aide juri-dique international fonctionnait dans 50 sections.
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Réseau international pour l'établissement de contacts avec les entreprises commerciales
Au moins 30 sections comptent désormais un responsable des contacts avec les entreprises commerciales. Les groupes spécialisés dans ce domaine ont continué de développer les contacts avec des sociétés siégeant dans leur pays, par le biais de tables rondes, de réunions bilatérales et de colloques, au cours desquels Amnesty International a mis en avant la responsabilité qui incombe aux entreprises de se conformer, dans leurs pratiques, aux principes relatifs aux droits humains (Cf. Principes relatifs aux droits humains à l'intention des entreprises, Index AI : ACT 70/01/98).
bulletRéseau inter-sections des femmes
Le réseau inter-sections des femmes se compose de membres bénévoles et salariés des sections, des groupes ou autres structures d'Amnesty International, qui participent au travail en faveur des droits fondamentaux des femmes. Le réseau est représenté dans au moins 30 sections.
bulletGroupes spécialisés dans les actions/jeunes et étudiants Amnesty International compte désormais quelque 4 000 groupes spécialisés dans les actions/jeunes et étudiants de par le monde, avec des responsables dans 45 sections au moins. Ces jeunes membres sont souvent des militants actifs, qui interviennent sur toutes les préoccupations de l'Organisation. Lors du Conseil international de décembre 1997, le Mouvement a décidé d'accroître le nombre de ces groupes.
bulletGroupe de travail international sur les enfants
Il existe des coordonnateurs chargés du travail sur les droits des enfants dans 30 sections au moins. Au cours de l'année passée, le réseau a participé à la Semaine d'Amnesty International et la Journée internationale de l'enfant, aux mois d'octobre et de novembre 1997, mettant l'accent sur les enfants réfugiés.
bulletMembres d'Amnesty International travaillant sur les préoccupations des gays et lesbiennes
Au moins 20 sections disposent de responsables chargés de ce réseau, lesquels représentent, dans certain pays, un nombre important de membres actifs militant contre les violations dont sont victimes des personnes ou des groupes en raison de leur sexualité.
bulletResponsables de la question du transfert d'équipements ou de compétences dans les domaines militaires, de sécurité ou de police (MSP)
Au moins 20 sections disposent de responsables de la question du transfert d'équipements ou de compétences dans les domaines militaires, de sécurité ou de police (MSP), lorsque ces transferts sont liés à des questions relatives aux droits humains relevant du mandat d'Amnesty International. L'objectif du travail sur les transferts MSP est triple : 1. empêcher tous les transferts dont on peut raisonnablement penser qu'ils servi-ront à porter atteinte aux droits humains ; 2. mettre en lumière les contributions internationales qui se traduisent par des atteintes aux droits humains, et renforcer les pressions en faveur d'une action internationale destinée à empêcher de telles violations ; 3. exercer des pressions directement sur les forces militaires, de sécurité et de police responsables de violations des droits humains. À l'occasion d'une réunion qui s'est tenue en septembre 1997, des coordonnateurs MSP de 13 pays et des experts d'autres ONG se sont rencontrés pour discuter des stratégies adoptées par Amnesty International dans son travail sur les transferts MSP, comparer les systèmes de contrôle existant dans chaque pays, et envisager des activités conjointes visant à promouvoir des mécanismes de contrôle régionaux et internationaux en matière de transferts MSP, conformément au Code de conduite international des Prix Nobel de la Paix relatif aux transferts d'armes, et au Code de conduite de l'Union européenne. Lors du Conseil international qui s'est réuni en décembre 1997, il a été décidé que le Secrétariat international communiquerait aux groupes des propositions d'action sur cette question, notamment des Dossiers action, comme elle le fait à propos d'autres questions relevant du mandat. Ces Dossiers actions devraient concerner des types de transferts donnés ou des questions telles que la régulation de ces transferts à l'échelle mondiale ou régionale.
bulletAutres réseaux spécialisés
Les membres d'Amnesty International ont formé un certain nombre d'autres groupes spécialisés, qui travaillent notamment sur les violations dont sont victimes les syndicalistes, les membres de communautés religieuses, les écrivains et les journalistes.

Rendre compte des violations
En 1997, Amnesty International a publié 105 documents importants sur des violations des droits humains commises dans 62 pays (Algérie, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Burundi, Chine, Colombie, Égypte, États-Unis, Guatémala, Inde, Indonésie, Iran, Israël et Territoires occupés, Liban, Mexique, Myanmar, Pakistan, République démocratique du Congo, Royaume-Uni, Russie, Rwanda, Sierra Leone, Turquie et Ukraine, entre autres). Tout au long de l'année, l'Organisation a envoyé 141 délégations dans 62 pays. Les délégués ont discuté des préoccupations d'Amnesty International avec les auto-rités gouvernementales, assisté en qualité d'observateurs à des procès politiques, et mené sur place des enquêtes sur des violations des droits fondamentaux. Ils se sont notamment rendus en Afrique du Sud, dans les territoires relevant de l'Autorités palestinienne, au Cambodge, en Colombie, aux États-Unis, en Israël et dans les Territoires occupés, au Kenya, au Mexique, aux Philippines, en République fédérative de Yougoslavie, en Russie, au Rwanda, en Syrie et en Thaïlande.

Le mouvement de défense des droits humains et les traités internationaux
Un mouvement toujours plus grand de défense des droits humains recueille des données sur les violations commises par les gouvernements, entreprend des actions pour y mettre un terme, et tente de renforcer les mécanismes destinés à éviter qu'elles ne se reproduisent. Plus d'un millier d'organisations nationales et régionales œuvrent pour la protection des droits fondamentaux les plus élémentaires. Un nombre croissant d'accords internationaux relatifs aux droits humains obligent les gouvernements à rendre compte de leurs actes. 140 gouvernements sont actuellement parties au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et 137 au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Ces pactes exigent de la part des pays qui les ont ratifiés la reconnaissance ou la protection d'un grand nombre de droits humains. 93 États sont désormais parties au Premier Protocole facultatif se rapportant au PIDCP. Ce protocole institue des procédures permettant aux particuliers comme aux États de déposer des plaintes pour violations des droits humains. 32 États sont actuellement parties au Deuxième Protocole facultatif se rapportant au PIDCP, visant à abolir la peine de mort. 105 États sont actuellement parties à la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. 132 États sont parties à la Convention relative au statut des réfugiés et 129 sont parties à son protocole.

Un défi permanent
Chaque année, Amnesty International publie un rapport dans lequel elle décrit les atteintes aux droits fondamentaux dont sont victimes des hommes, des femmes et des enfants dans toutes les régions du monde. Le Rapport annuel 1998, qui fait état des violations commises durant l'année 1997, illustre la nature et l'ampleur des violences perpétrées chaque année dans le monde :

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Exécutions extrajudiciaires
Des exécutions extrajudiciaires avérées ou présumées ont été signalées dans 55 pays.
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"Disparitions"
On ignore ce qu'il est advenu de personnes "disparues" dans 31 pays en 1997 et au cours des années précédentes.
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Torture et mauvais traitements
Des détenus ont été torturés ou maltraités par des membres des forces de sécurité, de la police ou d'autres agents de l'État dans 117 pays ; Il est avéré ou présumé que des actes de torture, le manque de soins médicaux ou des conditions carcérales inhumaines, cruelles et dégradantes ont entraîné la mort de prisonniers dans 41 pays.
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Prisonniers d'opinion
Des prisonniers d'opinion ou des personnes susceptibles d'être considérées comme tels étaient détenus dans 87 pays.
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Procès inéquitables
En 1997, des personnes ont été incarcérées à l'issue de procès iniques dans 34 pays.
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Détention sans inculpation ni jugement
Dans 53 pays, des personnes ont été arrêtées et placées en détention sans inculpation ni jugement.
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Peine de mort
Des exécutions ont été recensées dans 40 pays. Des prisonniers se trouvaient sous le coup d'une condamnation à mort dans au moins 70 pays.
Pour en savoir plus >>>
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Exactions commises par les groupes armés d'opposition
Dans 31 pays, des groupes armés d'opposition ont commis de graves atteintes aux droits humains telles que des actes de torture, des prises d'otages et des homicides délibérés et arbitraires.

Le financement de l'Organisation
Le financement d'Amnesty International, qui s'appuie sur un large soutien du public, reflète l'indépendance du Mouvement. L'Organisation ne sollicite ni n'accepte aucune aide financière des gouvernements. Les centaines de milliers de dons qui lui permettent de mener son action proviennent de ses membres et du public, et d'organisations telles que des fondations ou des entreprises. Le budget international est consacré au travail effectué par les chercheurs d'Amnesty International sur les violations des droits humains commises dans le monde entier, à l'envoi de délégués qui assistent aux procès en qualité d'observateurs et entreprennent des démarches auprès des gouvernements, ainsi qu'à la gestion des activités internationales concernant l'information du public, les campagnes et le développement du Mouvement.

Du 31 mars 1997 au 31 mars 1998, le Secrétariat international a consacré 16 312 000 £ aux domaines suivants :

bulletRecherche et action 6 275 000 £
bulletCampagnes 1 306 000 £
bulletTraductions et publications 2 348 000 £
bulletÉducation aux droits humains 1 217 000 £
bulletRéunions internationales 288 000 £
bulletFrais de gestion : Financement, comptabilité, planification 947 000 £ Ressources humaines1 094 000 £ Technologies de l'information 563 000 £ Installations et gestion générale 2 274 000 £ En outre, les fonds de secours versés aux victimes de violations des droits humains et à leur famille se sont élevés à 224 000 £ pendant cette période.

Site recommandé : www.amnesty.asso.fr/